jeudi 10 août 2017

Chronique du blog A touch of blue... Marine


Trois enfants. Trois civilisations différentes. Mais autant de mystères où que l’on regarde… Des portes qui apparaissent vers d’autres Mondes. Des affamées qui débarquent de partout pour se rassembler aux mêmes endroits. Une attente prolongée. La sublime communauté, c’est l’histoire de ces trois enfants : Ashoka, Tupà et Ekian et du mystère qui entoure leur vie.

Le roman alterne entre les différents points de vue de et histoires des trois personnages. On commence par rencontrer Tupà, un jeune garçon qui vit à la frontière du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine. Un lieu mythique qui permet en quelques minutes de voyager au sein de ces trois pays d’Amérique du Sud. Une porte s’apprête à s’ouvrir à cet endroit-là, une Porte qui mène à un autre monde dit-on. Un monde qui pourra sauver tous les affamés et autres résidents de la Terre. Terre qui est en déclin, qui n’a plus rien de bon à fournir suite à la manière de vivre des hommes. Le mal y règne. Tupà, aidé d’un acolyte chauffeur de taxi s’occupe de délivrer des paquets à des personnes pas très fréquentables. Lors de son retour chez lui, les personnes qui l’ont élevé, un peuple aborigène, lui indiquent qu’il va devoir faire un rite de passage, une sorte d’initiation.

A l’autre bout du monde, une jeune fille portant sur le front une marque distincte reconnaissable, Ekian, a pour mission de traverser le désert pour retrouver l’endroit où elle est née. Cela ne sera pas chose aisée. Mais grâce à une vieille dame assez particulière qu’elle rencontre pendant son périple, Ekian va découvrir et apprendre bien des choses sur ses ancêtres.

Finalement, Ashoka, le porteur de flammes, enfant aimé du Roi, se rend quotidiennement dans l’arène, ce camp d’entrainement, où il apprend à se battre mais aussi à prier et à rendre grâce. Un garçon futé et respectueux qui va se mettre dans des sales draps lorsqu’il voudra tenter d’aider son prochain. Les sbires du Roi se mettront alors à sa recherche…

Ces trois récits semblent de prime abord complètement indépendants. Pourtant, au fil de la lecture, on retrouve des similitudes… des enfants particuliers, élevés à un endroit qui ne leur ressemble pas, par des personnes importantes ou du moins particulières. Des héritages initiatiques et mystiques. Des rôles clés… Le mystère reste intense jusqu’à la toute fin ou enfin, les pièces du puzzle se mettent en place.

Ce tome semble davantage être un tome d’introduction (voir un préquel) à ce qu’il va se passer ensuite. Contrairement à ce que j’avais pensé en débutant ma lecture, l’auteur ne se précipite pas dans un nouveau monde rempli d’aventures et de camaraderies. Non, on apprend d’abord pas à pas à connaître ce qui a forgé nos héros et on découvre en détails les environnements dans lesquels ils transitent. Les indices sur les portes sont sciemment délivrés au compte goutes pour que le lecteur reste dans un gris sombre pendant toute sa lecture. On regrette déjà qu’il n’y ait pas plus de pages !

Le sujet est également fort intéressant… un futur pré-apocalyptique qui nous amène à réfléchir sur notre manière de vivre et de consommer, sur la population qui grandit et sur une possible voie de sortie. Les portes et les « autres mondes » rendent le récit plus « fantastique » tout en restant bien ancré dans notre monde. Le côté religieux/mystique quant à lui est présent sans alourdir le texte. On imagine très bien certaines communautés actuelles du monde vivre de cette manière, respectant rites et traditions jusqu’au bout. Quant aux djinns… qui dit qu’ils n’existent pas ?

Un premier tome plus que prometteur et toujours empli de secrets et d’énigmes lorsque l’on referme la dernière page… J’aurai aimé arriver un peu plus loin, après la Porte pour en savoir plus ! Tant d’interrogations restent ouvertes à la fin de ce récit, c’en est presque frustrant. Ou alors, magnifiquement bien joué de la part de l’auteur qui nous invite à patienter jusqu’à la suite ! Car oui, le tome 2 est déjà prévu 🙂

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